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Résumé de l'article "Il serait temps d'être plus scientifique à propos de la dyslexie..."
Cet article est un résumé de l'article "It’s time to be scientific about dyslexia" de Julian G. Elliott. L'auteur précise que le but de cet article est de clarifier et de faire avancer le débat sur la dyslexie en parvenant à une compréhension commune, à une opérationnalisation cohérente et à une pratique équitable pour tous les lecteurs en difficulté. Un article qui donne à réfléchir et à débattre ...
Publication d'origine : It’s time to be scientific about dyslexia, Julian G. Elliott in Reading Research Quarterly, Vol.55, Septembre 2020.
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Nous assistons à une prolifération des recherches en sciences cognitives, génétique, éducation, enseignement sur le développement de la lecture
Des lacunes persistent toutefois en matière de conceptualisation, de définition et d’application pratique qui, non seulement manquent d’appuis scientifiques, mais entraînent également un appauvrissement de la pratique dans les écoles, une inégalité sociale dans la compréhension et la prise en charge de nombreux lecteurs en difficulté, et une réduction des chances dans la vie de millions d'étudiants à travers le monde.
Il existe quatre perceptions et utilisations différentes du terme dyslexie...
La dyslexie peut être perçue comme :
1/un synonyme de déficience de lecture,
2/ attribué à un profil d’individus appartenant à un sous-groupe de mauvais décodeurs,
3/considéré comme une difficulté persistante et résistant à une intervention de lecture de haute qualité,
4/attribué à un profil neurodivers particulier
1/ La dyslexie en tant que synonyme de difficultés de lecture au niveau des mots (décodage)...
L’identification des individus dyslexiques paraît simple car elle dépend de leurs résultats aux tests en termes de décodage et de fluidité. Toutefois, les performances en lecture sont normalement distribuées dans la population générale. Les cut-off séparant les dyslexiques des non-dyslexiques restent arbitraires, et ne prennent pas en compte les erreurs de mesure, faisant varier la prévalence du trouble, et excluant les individus avec des scores à la limite de la pathologie.
Discussion : cette définition semble être celle vers laquelle la plupart des chercheurs, et de nombreux praticiens, gravitent lentement. Elle permettrait aux éducateurs de se concentrer sur des moyens scientifiquement fondés pour répondre aux besoins de tous les lecteurs en difficulté, plutôt que de se questionner sur ce qu'est la dyslexie, sur les aides à mettre en place et sur les personnes qui auront le droit d’en bénéficier (White, Mather et Kirkpatrick, 2020).
2/ La dyslexie en tant que sous-groupe cliniquement dérivé de mauvais décodeurs
Il n’existe pas de moyen scientifique permettant de distinguer les mauvais lecteurs dyslexiques et les mauvais lecteurs non-dyslexiques.
- toute notion de compétence a forcément une origine neurobiologique. Le poids des interactions réciproques entre les composantes environnementales et biologiques ne permet pas de différencier les deux groupes en se basant sur cette opposition inné/acquis.
- le déficit phonologique n’est pas suffisant pour distinguer les groupes car les troubles de la lecture ont une origine multifactorielle: toutes les personnes atteintes de dyslexie ne présentent pas un déficit phonologique et toutes les personnes ayant un déficit phonologique ne présentent pas nécessairement un trouble de la lecture.
- “le caractère « inattendu » des difficultés, sur la base du QI et des mesures cognitives ne devrait plus être utilisé pour diagnostiquer la dyslexie”. Tenter de mesurer ce caractère inattendu en s’appuyant sur des facteurs économiques ou environnementaux est subjectif, et risqué pour l’équité des individus, éclipsant ceux socialement et économiquement défavorisés ou issus de minorités.
- il n’est pas possible pour un clinicien de juger si la seule qualité de l’enseignement est la cause des difficultés de lecture. La plupart des élèves apprendront à lire quelle que soit la méthode, seul l’élève à risque sera impacté par …
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