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Les résolutions de Jonathan Swift « pour l’époque où il deviendrait vieux »

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Mais que se passerait-il si nous étions immortels ? Dans quel état serions-nous ? Et que ferions-nous des vieux ? Comme les Japonais d’autrefois, on pourrait les envoyer sur une montagne. Ou les parquer dans des résidences. Ou les écouter comme les anciens le faisaient pour les bardes ou les aèdes. Au XVIIIe siècle, l’écrivain irlandais Jonathan Swift (1667-1745) avait quelques idées prémonitoires, car il avait bien compris une chose, être immortel, c’est bien, mais dans quel état ?

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Une vie courte s’accompagnait autrefois d’un certain mépris de la mort, seule importait la crainte de(s) Dieu(x) et d’un éventuel châtiment dans l’au-delà. Paradoxalement, alors que notre vie s’est allongée dans des proportions incroyables, notre crainte de mourir a pris le dessus, faisant dire à Woody Allen que, tant que l’homme sera mortel, il ne sera jamais vraiment décontracté. Savoir que nous disparaîtrons un jour apporte néanmoins un peu de piment à l’existence, et se révèle comme un stimulant pour aborder les vicissitudes de la vie.



De l’inconvénient d’être immortellement vieux


Swift est mondialement célèbre pour son conte satirique Les Voyages de Gulliver (écrit en 1721, publié en 1726) dont le plus connu est celui chez les Lilliputiens.

Moins connu est le séjour de Gulliver à l’île imaginaire de Luggnagg, proche du Japon, où il découvrit des êtres immortels dénommés « Struldbruggs », un tel nom devrait déjà vous décourager de vivre indéfiniment ! Inutile de vous enthousiasmer, car s’ils ne meurent pas, ces êtres ne conservent pas un état de jeunesse éternelle puisqu’ils se figent dans la vieillesse de leurs 80 ans, ce qui aboutit à plusieurs inconvénients rédhibitoires. Les …

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