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La science de la lecture progresse : Communiquer les avancées, au-delà du modèle Simple Vue de la Lecture (SVR)
Le modèle SVR (Simple View of Reading ou modèle simple vue de la lecture, 1986) est toujours le modèle de référence dans les sciences de l’éducation et la recherche concernant la lecture, et plus particulièrement la compréhension écrite. Mais depuis 1986, la connaissance scientifique a avancé sur le sujet et il est temps d’en prendre connaissance et de faire évoluer nos représentations.
Publication d'origine : The Science of Reading Progresses : Communicating Advances Beyond the Simple View of Reading, Duke, N. & Cartwright, K. (2021) International Literacy Association. DOI : 10.1002/rrq.411
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Si le modèle SVR a l’avantage d’être simple, comme l’indique son nom, il ne suffit pas à expliquer de façon complète et satisfaisante le profil de lecture de tous les enfants.
Et si d’autres modèles proposés semblent trop complexes pour être appliqués en pratique et soumis à la validation de la science, les auteurs ont voulu ici relever le défi de proposer un modèle probablement insuffisant également pour expliquer la totalité des profils cognitifs des enfants mais plus complet et précis toutefois que le SVR, en veillant à ce qu’il soit applicable en pratique et utile pour le développement de la lecture chez les enfants.
Les limites du modèle SVR (Simple View of Reading)
Gough et Tunmer (1986) ont largement répandu l’idée que l’activité de lecture au sens noble du terme, c’est-à-dire un accès à la compréhension de ce qui est lu, peut être modélisée par l’équation R = D x C, soit Reading = Decoding x Comprehension. Ainsi, pour comprendre un texte lu, il faut s’appuyer, de façon indépendante et séquentielle, sur nos capacités de décodage ou d’identification des mots écrits, puis de compréhension orale ou compréhension du langage.
- les compétences de décodage et de compréhension orale sont essentielles pour la compréhension écrite
- le poids de ces deux variables sur la compréhension écrite n’est pas identique et évolue avec l’âge. Chez les enfants les plus jeunes (du CP au CE2), le décodage a un poids plus important que le langage oral dans la compréhension écrite alors que la tendance s’inverse ensuite, avec un poids plus important de la compréhension orale chez les plus grands (à partir du CE2-CM1).
- - Un autre point est que, selon ce modèle, si l’un des facteurs de l’équation est nul, alors le résultat est nul. Autrement dit, si le décodage est altéré, alors la compréhension écrite est altérée ou si la compréhension orale est altérée, alors la compréhension écrite l’est aussi.
D’après ce modèle, trois profils de « mauvais compreneurs » ont été identifiés : ceux présentant un déficit de décodage, ceux présentant un déficit de compréhension orale et ceux présentant un déficit mixte, dans les deux processus. - Or, plusieurs…
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