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La musique faciliterait le traitement de la syntaxe chez les enfants avec un trouble développemental du langage.
Cet article est un résumé de l'article "Temporally regular musical primes facilitate subsequent syntax processing in children with specific language impairment" de N. Bedoin. Récemment, il a été démontré que les enfants souffrant de troubles développementaux du langage (TDL) ou des troubles spécifiques du langage écrit (TSLE) présentaient également des déficiences dans la perception rythmique et métrique . Des liens ont donc été faits entre le traitement temporel et le traitement du langage et notamment le traitement grammatical. L'objectif de cette étude est d'exposer les protocoles antérieurs ayant mis en avant ces liens entre rythme et syntaxe par l'usage d'un amorçage musical et de comparer les caractéristiques de ces amorces et voir dans quelles mesures elles ont impacté les performances syntaxiques des participants.
Publication d'origine : Bedoin N, Brisseau L, Molinier P, Roch D and Tillmann B (2016) Temporally Regular Musical Primes Facilitate Subsequent Syntax Processing in Children with Specific Language Impairment. Front. Neurosci. 10:245. doi: 10.3389/fnins.2016.00245
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Récemment, il a été démontré que les enfants souffrant de troubles développementaux du langage (TDL) ou de troubles spécifiques du langage écrit (TSLE) présentaient également des déficiences dans la perception rythmique et métrique (1) (2) mais également que le traitement du rythme en musique serait un prédicteur des compétences grammaticales chez les enfants au développement typique (3) (4).
Des liens ont donc été faits entre le traitement temporel et le traitement du langage et notamment le traitement grammatical (5) (6) en postulant que ces difficultés dans le traitement du rythme engendrerait des difficultés à traiter de façon précise certains indices suprasegmentaux pertinents dans la parole et nécessaires à l’extraction des mots et les syllabes du flux vocal (accentuation, intonation, rythme). Cela aurait donc un retentissement sur le traitement syntaxique.
Ces idées ont été développées dans le cadre de la Théorie de l’Attention Dynamique qui postule que l'attention n'est pas distribuée de manière égale dans le temps, mais se développe par cycles : des groupes de neurones se synchronisent aux régularités temporelles d'un stimulus externe afin d’émettre des signaux électromagnétiques à un certain rythme, créant ainsi des oscillations cérébrales internes. Ces oscillations orientent l'attention dans le temps et créent une rythmicité permettant au sujet d’anticiper la survenue d’un événement temporellement proche. Cette anticipation facilite le traitement de l'information au moment venu ainsi que la segmentation et l’intégration structurelle et temporelle et par extension la segmentation en mots, ou en phrases.
Des études antérieures ont montré que la présentation d’une stimulation rythmique en préalable d'une autre tâche améliorerait significativement le traitement syntaxique des patients. Ces résultats ont été répliqués auprès de quatre populations de patients présentant des déficits de traitement syntaxique ainsi que des difficultés de traitement temporel (y compris le traitement temporel des matériaux non verbaux) :
- des patients présentant des lésions des ganglions de la base (7),
- des patients atteints de la maladie de Parkinson (8),
- les enfants atteints de TDL
- les enfants atteints de dyslexie (9).
En outre, dans cette dernière étude de 2013, les auteurs ont comparé l’impact de la présentation d’une amorce musicale temporellement régulière à une amorce irrégulière. La performance de tous les enfants (enfants atteints de TDL, enfants dyslexiques et enfants témoins) dans les jugements de grammaticalité était meilleure après des séquences d'amorces régulières qu'après des séquences d'amorces irrégulières.
L'objectif de la présente étude est donc de tester si l'effet observé de la stimulation rythmique (l’amorce rythmique) présentée avant une tâche syntaxique est effectivement dû à un avantage fourni par le caractère régulier vs. irrégulier du stimulus. Pour cela, les auteurs ont remplacé…
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