Interview
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Entretien avec Géraldine Robache-Wickert

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Géraldine Robache-Wickert est diplômée de l’école d’orthophonie de Nice en 1986. Elle a d’abord travaillé en institution et en libéral en France puis s’est installée en Ontario (Canada). Cela fait 25 ans qu’elle exerce en Ontario. Son activité est exclusivement libérale. Elle exerce au sein de son cabinet en présentiel et en télésoin et elle se déplace dans certaines zones isolées de sa province. Elle intervient dans les domaines du langage oral, langage écrit, retard de parole et handicap. Elle dispense également des formations sur la téléorthophonie et l’utilisation de l’iPad auprès des parents, professionnels de santé et de l’éducation.

Marion Germain : Vous avez un parcours atypique, car vous exercez l’orthophonie en télésoins depuis quasiment le début de votre carrière. Pouvez-vous nous décrire votre parcours ? 

 

Géraldine Robache-Wickaert : Oui, absolument. Je travaille à distance depuis très longtemps. J’ai fait mes études à l’école d’orthophonie de Nice. J’ai ensuite travaillé quelques années en France en institution et en libéral puis je suis partie m’installer au Canada, il y a maintenant 25 ans. 


Quand je suis arrivée en Ontario, j’ai été confrontée à des contraintes géographiques et météorologiques qui m’ont fait rapidement réfléchir à la solution de la téléorthophonie d’autant que j'avais moi-même assisté à des consultations neuropsychologiques à distance. Dans ce pays, les distances sont rapidement très importantes et il existe de nombreux villages isolés dépourvus d’orthophonistes. La téléorthophonie était pour moi le moyen de prendre en charge ces patients sans perdre un temps considérable dans les transports. Cependant, ces prises en charge restaient ponctuelles. 


À l’époque, l’exercice à distance était beaucoup plus compliqué à mettre en place et il fallait accéder à certains réseaux privés institutionnels. J’ai commencé à avoir des suivis réguliers avec l’arrivée de Skype en 2004. Je prenais en charge des enfants de diplomates qui quittaient l’Ontario pour vivre à l’étranger. 

J’ai ensuite poursuivi ce mode d’exercice avec des enfants qui vivaient loin du cabinet ou avec des enfants qui, ponctuellement, ne pouvaient pas s’y rendre. En cas de tempêtes de neige par exemple, les familles ne peuvent se déplacer et donc nous assurons alors le suivi en visio. 

Ce mode d’exercice est reconnu dans la plupart des provinces canadiennes : il s’agit de travailler avec les mêmes critères de qualité de soins et la même éthique qu’en présentiel. 

 


Actuellement, vous exercez exclusivement en visio ? 

 

Non, cert…

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