Interview
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Entretien avec Céline Lemoussu

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Céline Lemoussu est diplômée de l’école de logopédie Marie Haps en 2011. Dès le début de sa carrière, elle pratique une activité mixte en libéral et en milieu hospitalier. Elle a travaillé de nombreuses années dans le service de pédopsychiatrie de l'hôpital Robert Debré puis au service de maternité et néonatalogie de l’hôpital Cochin sur le site de Port Royal. En 2019, elle passe le Diplôme Universitaire de l’Université de Montpellier sur la déglutition et le comportement alimentaire de l’enfant.

Bonjour Céline, pour commencer peux-tu nous décrire ton parcours et ce qui t’a donné envie de te spécialiser dans les troubles de l’oralité ?

 

Depuis mes débuts j'ai une activité mixte, libérale et hospitalière. J'ai travaillé durant plusieurs années dans le service de pédopsychiatrie de l'hôpital Robert Debré et je me suis progressivement spécialisée dans la prise en charge des patients présentant un trouble du spectre de l'autisme puis dans un second temps dans les troubles de l'oralité afin d'apporter une prise en charge plus complète à mes patients. J'ai notamment réalisé un Diplôme Universitaire intitulé “Déglutition, comportement alimentaire de l'enfant et leurs troubles” à l'Université de Montpellier.

 

Au regard des données scientifiques actuelles, quelle est l’explication des troubles de l’oralité chez les TSA ?

 

Les recherches récentes montrent que les patients atteints d’un TSA présentent des particularités sensorielles et perceptives, car leur système nerveux central n’analyserait pas les informations sensorielles de la même manière que les patients neurotypiques. Ces données seraient organisées, hiérarchisées et comprises différemment. En d’autres termes, ces patients auraient une perception différente de leur environnement et de leur corps. Ces particularités de traitement des données sensorielles sont qualifiées de troubles de l’intégration sensorielle. 

 

Alors, en quoi la perception sensorielle des patients atteints d’un TSA est-elle particulière ?

 

Comme nous le savons, les informations sensorielles sont de différentes natures : tactiles, visuelles, auditives, olfactives, gustatives, vestibulaires et proprioceptives. Les patients atteints d’un TSA seraient susceptibles d’éprouver des difficultés à différencier les stimuli pertinents des autres, ce qui engendrerait :


- une perception fragmentée : focalisée sur les parties d’un tout sans arriver à reconstituer l’image globale, ce qui complique ainsi l’interprétation des situations. Par exemple, ne pas arriver à reconnaître une personne familière si elle est habillée d’une couleur différente que d’habitude ;

- une hypersensibilité : sensibilité accrue aux flux sensoriels de l’environnement. Le refus d’être touché, ne pas supporter le contact avec certaines matières ou textures sont des exemples d’hypersensibilité tactile ;

- une hyposensibilité : sensibilité réduite aux flux sensoriels de …

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