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Du DSMV au diagnostic orthophonique : élaboration d’un arbre décisionnel
Depuis notre décret d’actes de 2002, nous avons la compétence de poser le diagnostic de dyslexie et de dysorthographie à l’issue de notre évaluation clinique. Nous nous référons alors aux classifications internationales, comme le DSM. La nouvelle version de ce dernier, le DSM-5, parue en France en 2016, voit évoluer les critères diagnostiques du trouble spécifique des apprentissages, dont font partie la dyslexie et la dysorthographie. L’article référent se propose d’exposer ces évolutions et leurs conséquences pour notre pratique clinique.
Publication d'origine : LAUNAY, L. - Rééducation Orthophonique - N°273 - mars 2018. 71-92.
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Evolution des 4 critères diagnostiques de la dyslexie et de la dysorthographie dans le DSM5
Dans le DSM-5, la dyslexie et la dysorthographie font partie du trouble spécifique des apprentissages (TSAp), dont les critères diagnostiques ont évolué dans la dernière version.
Le premier critère établit que les difficultés - en transcription, à l’écrit (lecture) et/ou en arithmétique - doivent être durables. Mais la définition de la durabilité a changé. Il ne s’agit plus d’une persistance malgré une intervention rééducative, mais plutôt de « progrès limité au niveau de l’apprentissage pendant au moins 6 mois malgré la mise en place d’une aide supplémentaire à la maison ou à l’école ». Cela nous autorise à poser un diagnostic de dyslexie ou de dysorthographie dès le bilan initial.
Le second critère ajoute à la nécessité de constater des performances déficitaires dans un/plusieurs domaines cités plus haut, la notion d’impact significatif sur les performances scolaires ou professionnelles. Également, le DSM-5 établit qu’un diagnostic de TSAp posé avant 17 ans reste valable à l’âge adulte. En France, cela nous permettra de réguler les demandes trop fréquentes de bilans dans le cadre de dossiers d’aménagements pédagogiques, et de mettre en avant un aspect essentiel de la compréhension de ce trouble : le TSAp est durable…
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