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Autisme, oralité et intégration sensorielle
Dans ce billet, je vous présente un protocole de rééducation basé sur la SOS Approach to Feeding de Kay Toomey pour la prise en charge des troubles de l’oralité chez l’enfant TSA. Précision importante : ce protocole ne fait pas l’objet d’une validation scientifique. La démarche présentée est le fruit d’une collaboration étroite entre une orthophoniste et une psychomotricienne.
D'où vient cet article ?
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Le cadre scientifique
Avant de décrire le protocole, voici le cadre scientifique sur lequel il s'appuie :
Selon le DSM 5, un des critères diagnostic de l’autisme est : des comportements, intérêts ou activités restreints et répétitifs qui peuvent notamment se manifester par une hypo- ou hypersensibilité à une information sensorielle ou par un intérêt inhabituel pour certaines stimulations sensorielles. Markram et al. (2007) ont apporté des preuves scientifiques solides d’un fonctionnement neurologique particulier des personnes présentant un TSA. Alors que jusqu’à présent de nombreuses études décrivaient une hypoactivité cérébrale ou un déficit des connexions neuronales, les recherches de Markram et al. ont en fait conclu à une surcharge cognitive.
De manière générale, les études par imagerie fonctionnelle semblent suggérer que les zones du cerveau impliquées dans le traitement des fonctions cognitives ne seraient pas complètement activées et déconnectées de celles impliquées dans le traitement des informations sensorielles ; alors que les zones du cerveau impliquées dans le traitement des informations sensorielles seraient suractivées (Markram et al. 2007). Ce traitement excessif des informations sensorielles entraîne une perception amplifiée et intensifiée. On parle alors de troubles de l’intégration sensorielle.
Lors du repas, plusieurs sens sont stimulés en même temps. de ce fait, l’enfant tout-venant a la capacité de traiter simultanément les différentes informations sensorielles. Il est sur un mode de fonctionnement multimodal. C’est-à-dire qu’il perçoit, intègre et mémorise chaque information sensorielle en l’associant à un sens. Cependant, pour l’enfant qui présente un trouble de l’intégration sensorielle, ces différentes informations sensorielles sont invasives et il ne parvient pas à les organiser, ce qui engendre des comportements inhabituels. L’aversion alimentaire est une des manifestations de ce fonctionnement particulier.
Le Dr Kay, propose une approche centrée sur l’interaction ludique avec les aliments pour apprendre à les tolérer sous leurs différents aspects : texture, apparence, odeur, goût.
Présentation du patient et du projet thérapeutique
Antoine est un petit garçon de 5 ans 7 mois. Il est suivi en orthophonie pour des troubles de la communication et des troubles de l’oralité depuis 2 ans, à la suite du diagnostic de trouble du spectre autistique. Ant…
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